Depuis les années 1990, les formes de jardinage collectif urbain se transforment, laissant de plus en plus de place aux jardins partagés et communautaires, tant dans la sphère scientifique que dans les politiques publiques locales et nationales. Les jardins familiaux – une forme héritée des jardins ouvriers du début du XXe siècle – observent quant à eux une diversification des demandes d’attribution, notamment depuis les crises liées au Covid-19.
Les résultats, issus d’une enquête menée auprès de 605 jardiniers et jardinières en 2021 et 2022, montre que l’arrivée de jardiniers et jardinières issus de catégories sociales plus favorisées modifie profondément les pratiques jardinières, tant à l’échelle de la parcelle individuelle que de l’organisation collective, entrainant d’inévitables conflits d’usages.
Ce séminaire organisé dans le cadre des [Rendez-vous Agriurbains] interrogera les profils sociologiques des bénéficiaires de ces espaces – historiquement populaires – en lien avec leurs pratiques, logiques et appropriations individuelles et collectives au prisme de ces changements sociaux. Des changements qui tendent à se renforcer dans le temps.
Cette étude réalisée dans le cadre d’un travail de thèse sur la dimension populaire des jardins familiaux de trois agglomérations normandes (Nord-Ouest de la France) : Rouen, Caen & Alençon.
Présenté par :
Léna Jégat, Doctorante en géographie, Laboratoire Espaces et Sociétés ESO, Université de Caen, France
Les [Rendez-vous AgriUrbains] sont possibles grâce à un soutien du ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec (MAPAQ) et de la Caisse de dépôt et placement du Québec.