Plus du tiers des habitants.es de la région de Montréal jardinent. Plusieurs sondages diffusés entre 2013 et 2021 le confirment. La culture de légumes et petits fruits par les ménages, ce que nous définissons comme le jardinage alimentaire domestique, est une activité qui peut prendre différentes formes et qui est porté par de multiples motivations. 13 motivations ont été identifiées dans la littérature scientifique.
Ce séminaire se base sur une vaste enquête, menée en 2019 dans la région de Montréal, qui montre différents profils de jardiniers et jardinières selon les motivations alimentaires, de loisir ou encore environnementales. Avec une mixité dans les profils.
En ce qui concerne les préoccupations alimentaires, les éléments sur la qualité (savoir d’où viennent les aliments, manger plus sainement et avoir des aliments de proximité et frais) se placent devant les aspects de contribution alimentaire (recherche d’autosuffisance alimentaire, vouloir diminuer ses dépenses alimentaires et avoir accès à des aliments qui correspondent à ma culture). On constate aussi que la contribution alimentaire (quantitative et culturellement adapté) est davantage exprimée par ceux et celles qui jardinent sur de plus grandes surfaces et qui produisent le plus d’aliments.
En donnant un meilleur accès aux espaces de jardinage, les préoccupations alimentaires soulignées par la plupart des jardinier(ère)s pourraient se présenter comme un levier pour encourager la production domestique. Par contre, un tel scénario nécessiterait un soutien plus marqué envers ces activités, d’autant plus car le jardinage alimentaire domestique est la forme d’alimentation la plus locale qui existe et qu’elle présente de nombreux bénéfices sociaux et environnementaux.
Les résultats présentés s’inscrivent dans une thèse visant à étudier le potentiel alimentaire du jardinage dans la région de Montréal, ce à l’échelle des ménages et des territoires.
Conférencier
Logan Penvern, Doctorant en sciences de l’environnement, Université du Québec à Montréal
Les [Rendez-vous AgriUrbains] sont possibles grâce à un soutien du ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec (MAPAQ) et de la Caisse de dépôt et placement du Québec.