La place de Montréal parmi les grandes villes d’agriculture urbaine : Une étude comparative entre 10 villes au Canada, États-Unis et Europe
L’Office montréalais de la gastronomie vient de publier une étude, réalisée par le Laboratoire sur l’agriculture urbaine (AU/LAB), sur la place de Montréal parmi 10 villes au Canada, États-Unis et Europe. Reconnue comme destination gastronomique de premier plan, Montréal peut maintenant se targuer d’être également la capitale mondiale de l’agriculture urbaine. Cette place est largement attribuable à la large diversité des initiatives sociales, de la dynamique de l’écosystème des fermes urbaines, mais aussi du caractère innovant des acteurs et actrices du mouvement de l’agriculture urbaine montréalaise. Avec plus de 270 organismes impliqués, dont le Conseil du système alimentaire montréalais et Cultiver Montréal qui sont des réseaux, la ville possède un mouvement vibrant, dynamique et diversifié en agriculture urbaine.
Pour Eric Duchemin directeur scientifique du Laboratoire « On le savait depuis un certain temps, mais cette étude le certifie ; Montréal est bien la capitale de l’agriculture urbaine. Elle abrite plusieurs projets reconnus internationalement et elle a une large diversité de fermes urbaines et d’organisations sociales activement impliquées dans le mouvement. Dans ce palmarès, Montréal est accompagnée par des villes pouvant l’inspirer et l’amener à se dépasser ». Montréal se trouve en bonne compagnie, car des villes comme Paris, Bruxelles et New York se démarquent aussi à leur manière, tout comme Toronto et Chicago.
Le rapport La place de Montréal parmi les grandes villes d’agriculture urbaine : Une étude comparative entre 10 villes au Canada, États-Unis et Europe avait pour objectif d’évaluer de façon factuelle la place de Montréal parmi 10 grandes villes réputées pour leur agriculture urbaine en partant des informations disponibles et en mobilisant des acteurs dans chacune des villes. Les villes comparatives ont été choisies selon plusieurs critères, dont la dynamique récente de leur agriculture urbaine, leur similarité avec Montréal, leur distribution géographique et les mentions médiatiques établissant ces villes comme exemplaires dans le domaine.
Parmi les marques distinctives de la métropole, on note la quantité et la qualité de fermes urbaines présentes dans la ville. Avec 57 entreprises agricoles diversifiées et résolument engagées dans l’économie sociale et circulaire, Montréal fait figure de pionnière. La ville compte également sur la présence de la ferme Pousse-Menu, fort possiblement la plus ancienne ferme urbaine au monde, en 1988, ainsi que sur les Fermes Lufa, qui ont mis sur pied la première serre sur toit (2011) et le plus grand projet d’agriculture urbaine au niveau mondial (1,7 ha).
Montréal compte aussi sur des entreprises agricoles urbaines comme Alvéole et MicroHabitat, qui essaiment leurs activités commerciales à l’international, sans mentionner l’École d’été sur l’agriculture urbaine de Montréal qui a eu de multiples éditions en France, en Belgique et en Suisse. La Centrale agricole qui, avec un regroupement de producteurs et transformateurs urbains, va aussi certainement devenir une nouvelle référence mondiale dans les prochaines années.
Montréal s’est aussi largement démarquée par son accessibilité à des parcelles de production pour les citoyens, particulièrement dans le programme de jardins communautaires ou par ses près de 200 jardins collectifs, ainsi que par ses trois espaces citoyens dédiés à l’agriculture urbaine, soit le Grand Potager, le Tiers Lieu de l’agriculture urbaine et les jardins éphémères du Campus MIL. Montréal compte une forte présence au niveau d’organismes en économie sociale qui ne laissent pas leur place au niveau de l’innovation pour répondre des enjeux sociétaux actuels comme les Serres du dos blanc, la Ferme agricole pour tous et La Ferme de rue.
« J’espère que cette étude donnera la reconnaissance dû au mouvement de l’agriculture urbaine dans toute sa diversité, permettra de mettre la lumière sur son apport social, environnemental et économique. L’agriculture urbaine est un atout pour l’identité de Montréal et du Québec, tant au niveau gastronomique que dans la transition écologique des villes. » Souligne Éric Duchemin. Pour lui, «la poursuite de cette étude, en y ajoutant de nouvelle ville ou ouvrant un espace de dialogue entre celles-ci, pourrait être l’embryon d’un réseau de partage des bonnes pratiques en agriculture urbaines, tout comme il y a C40 Cities Climate Leadership Group, le Delice Network: The city Network on Food & Gastronomy » ou encore Milan Urban Food Policy Pact.
Pour consulter le résumé de l’étude : MONTRÉAL, CAPITALE DE L’AGRICULTURE URBAINE : UNE VILLE QUI INSPIRE ET QUI S’INSPIRE
Pour consulter l’étude : LA PLACE DE MONTRÉAL PARMI LES GRANDES VILLES D’AGRICULTURE URBAINE