2019, une autre année faste pour l’agriculture urbaine au Québec
2019, une autre année faste pour l’agriculture urbaine au QuébecL’année 2019 a encore été faste pour l’agriculture urbaine au Québec. 2019 marque aussi le fait que l’agriculture urbaine n’est plus seulement cantonnée – s’il a déjà été - à la seule région métropolitaine de Montréal. L’ensemble du Québec est un terreau fertile pour l’innovation dans le domaine.L’intégration de l’agriculture urbaine par les municipalitésUn fait marquant de l’année 2019 en agriculture urbaine est l’adoption des plans d’agriculture urbaine de Trois-Rivières et de Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles. Après le programme intégré de Gatineau en 2016 et du plan de Saint-Bruno de Montarville en 2017, 2019 a vu apparaitre, sur l’ensemble du Québec, une vague de démarches de planification de l’agriculture urbaine. L’adoption de nombreux plans, que ce soit à Victoriaville, Longueuil, Brossard, Québec, Saguenay, etc., est prévue en 2020.Présence de plus en plus grande des fermes urbainesSi Montréal est reconnue internationalement pour son programme des jardins communautaires créé voici plus de 40 ans, c’est au Québec que les jardins collectifs ont été créés, le Québec a une forte présence d’entreprises agricoles urbaines, très diversifiées. En 2019, le premier portrait de l’agriculture urbaine commerciale illustrait que le Québec se démarque avec plus de 50 entreprises agricoles urbaines et plus de 30 organisations offrants des services. Cette ébullition dans le développement économique de l’agriculture urbaine s’est aussi traduite par la création du premier incubateur d’entreprises agricoles urbaine. Tandis qu’en novembre était annoncée la plus grande ferme urbaine au monde sur toit. Avec ses 1,6 ha, cette ferme risque de le rester un certain temps.Ce développement d’entreprises agricoles urbaines s’est aussi accompagné d’une première formation en Gestion et technologies d'entreprise agricole urbaine au CÉGEP de Victoriaville.Un réseau qui continue à se construireAprès plus d’un an de discussion, 2019 a vu la création officielle de Cultiver Montréal. Cet organisme qui se veut est un réseau multisectoriel régional contribuant au développement de toutes les formes des agricultures du grand Montréal vient rejoindre le réseau, préalablement créé en 2017, du Réseau d’agriculture urbaine de Québec (RAUQ) ou encore celui du Laboratoire sur l’agriculture urbaine (AU/LAB) en 2014. Si le RAUQ veut favoriser le développement durable de l’agriculture urbaine et de l’alimentation locale à Québec, AU/LAB se veut un lieu de discussion d’échanges et de travail regroupant une diversité d’acteurs oeuvrant en agriculture urbaine autant dans les domaines de recherche, de l’innovation, de la formation qu’en réalisation de projets au Québec et à l’étranger.Québec, une ville qui fait son entrée en force dans le mouvement2019 a aussi vu une entrée en force de la ville de Québec dans le mouvement de l’agriculture urbaine. Dès février, la ville a annoncé un changement dans sa réglementation afin de permettre les potagers en façade. Par ce règlement, Québec souhaite favoriser de telles initiatives tout en répondant à des besoins exprimés par les citoyens. En décembre, les élus de Québec travaillaient sur un règlement favorisant le développement des fermes sur toit. Cette annonce fait suite à l’annonce, en mars, de la planification d’importantes fermes maraichères sur toit pour 2020, et d’une consultation publique pour l’élaboration d’un plan d’action intégré. On peut le dire, Québec prend la mesure des besoins exprimés par ses citoyens et de nombreux organismes sur son territoire.Des jardins pédagogiques à travers le Québec2019 est la dernière année du premier plan d’action de la Stratégie de soutien de l’agriculture urbaine du gouvernement du Québec. Si cette stratégie a participé à l’explosion des plans municipaux, elle a aussi soutenu de nombreuses initiatives de sensibilisation, dont le portail Cultive ta ville. L’année 2019 est quant à elle marquée par le soutien de la stratégie au développement des jardins pédagogiques sur l’ensemble du Québec. Le programme Cultiver l’avenir : des jardins pour apprendre a soutenu 32 projets du Bas-Saint-Laurent à l’Abitibi.De même, l’École Louis-de-France de Trois-Rivières a mis sur pied le projet pilote et de démonstration AgrÉcoles qui verra naître une serre et une classe extérieure sur ses terrains. Ce projet a pour mission d’accompagner les écoles du Québec dans l’intégration de l’agroalimentaire à la vie scolaire. Sa mission est de créer des outils clé en main pour que d’autres écoles du Québec puissent en bénéficier. Ce programme devrait être offert à d’autres écoles primaires du Québec dès 2020.2019, a aussi vu la publication, aux éditions Écosociété, de l’ouvrage De l'école au jardin : Guide de jardinage pédagogique en milieu scolaire de Karine Lévesques.Que réserve 2020 ?Avec l’adoption de nombreux plans d’action municipaux en agriculture urbaine dans de nombreuses municipalités québécoises, le lancement de fermes urbaines de plus en plus grandes, 2020 va surement aussi nous réserver de nombreuses surprises. Ce qui est certain, c’est qu’en 2020 se poursuivront le développement et la structuration de l’agriculture urbaine au Québec. Il y a déjà de nombreuses formations annoncées en début d’année.Bonne année 2020Équipe du Laboratoire sur l'agriculture urbaine etdu Carrefour de recherche, d'expertise et de transfert en agriculture urbaine