L’apiculture urbaine à Montréal : du miel au reflet de la biodiversité mellifère des quartiers

29 avril 2013- Durant les dernières années à Montréal, l’apiculture urbaine s’est développée rapidement. Avec maintenant plus de 20 ruchers sur l’île de Montréal, pour plus de 160 ruches (http://www.agriculturemontreal.com), le mouvement de l’apiculture urbaine montréalais produit maintenant plus de trois tonnes de miel urbain, offre des formations, réalise des activités de sensibilisation et œuvre pour la biodiversité urbaine.Dans le cadre de ce mouvement, le Laboratoire sur l'agriculture urbaine (AU/LAB) a mis sur pied un projet de cartographie des ressources mellifères utilisées par les abeilles urbaines. Cette cartographie intégrera aussi une analyse de la biodiversité mellifère urbaine.Le 30 avril 2013, profitant de la première assemblée générale de Miel Montréal, coopérative de solidarité apicole urbaine, E. Duchemin, professeur associé à l’Institut des sciences de l’environnement de l’Université du Québec à Montréal et initiateur d’AU/LAB, présentera les premiers résultats de cette recherche. En collaboration avec Melissa Girard (palynologue spécialisée dans l’analyse de pollen dans les miels), AU/LAB a analysé les pollens présents dans plus de 19 miels montréalais. Pour E. Duchemin, « les analyses montrent une diversité florale incroyable d’un miel à l’autre, ce qui se traduit par une diversité dans les goûts des miels montréalais ». « Les analyses nous indiquent aussi que certaines plantes sont importantes pour les pollinisateurs urbains, dont le trèfle, ce qui nous permettra de suggérer des actions dans l’aménagement des parcs, mais aussi pour les jardins des citoyens.L’apiculture urbaine : du miel diversifiéDans les miels montréalais, on trouve des traces de plus de 25 espèces de plantes dont le framboisier, le cerisier de Pennsylvanie, le pommier, le trèfle, mais aussi le tilleul, la vesce jargeau, la vigne vierge.  On y trouve aussi du pollen de nombreuses herbacées telles que le millepertuis et des linaires. Les miels urbains ont, en outre, des compositions polliniques complètement différentes d’une saison à l’autre, selon les floraisons.Par exemples, produit au cœur du Centre-Ville de Montréal, le miel d’été du CRAPAUD/GRIP, dont les ruches sont installées sur le pavillon de l'École de Design de l'UQAM, est composé à plus de 85% de framboisier (50%), de cerisier de Pennsylvanie (14%), de pommier et de trèfle blanc (9,9%). Le miel des ruches voisines du Santropol est quant à lui composé à plus de 56% de pommier,  avec des touches d’hydrangée (7,6%), de Nerprun (5%), de framboisier (4,7%) et vinaigrier (4,3%). Il est maintenant possible de consulter les résultats des analyses sur les fiches des ruchers sur le portail AgricultureMontréal (http://agriculturemontreal.com/carte).Cette recherche/intervention mise sur pied grâce au soutien de la Conférence régionale des élus (CRÉ) de Montréal vise à terme à favoriser le développement d’aménagements paysagers citoyens intégrant des plantes mellifères avec des floraisons durant toute l’année. Des actions citoyennes qui aideront les abeilles dans leur ouvrage, tout comme les autres pollinisateurs urbains, dont l’abeille solitaire. Une action pour la biodiversité.Source: Laboratoire agriculture urbaine, ISE/UQAMContact : Eric Duchemin, courriel : duchemin.eric@uqam.caCell. 514) 618-7046

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